« Best of », « very best of », « greatest hits », « hit singles », « ultimate collection », etc, sont un des drames méconnus de l’industrie musicale contemporaine. Supposé être né en 1958 avec Johnny Mathis, le « best of » est l’abomination qui ruine la conception fondamentale de la création sonore, à savoir l’album. En dehors de toute considération commerciale (le remix ou l’inédit rajouté pour que vous le rajoutiez à votre collection), le « best of » court-circuite le développement cohérent de l’album puis de la carrière d’un artiste et ouvre la porte, par la même, au morcellement ultime du single et de sa dématérialisation. Alors, quel rapport avec le jeune artiste norvégien Ole Martin Lund Bø ? On y vient, impatients consommateurs de « best of » machouillés…